03-13-2002, 10:58 AM
Auto-Moto
Renault Laguna 2.0 S RTi - N° 13 - Mai 1995
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La familiale de Renault se dote d’un tonifiant moteur d’origine Volvo.
Comme certains échangent leur paire de mocassins contre des “santiags”, la Laguna opte pour une mécanique délurée.
Lassée par son image bien polie de familiale douce, silencieuse et un brin lymphatique, la belle Renault a sorti sa boîte à épices. Le nouveau condiment arrive directement de Suède. Le cinq-cylindres de la Volvo 850 a donc servi de base au quatre-cylindres équipant la nouvelle “2.0 16 soupapes”. Principales caractéristiques : nerveux et sonore. Après un essai autour de Paris et sa région, le bilan est sans équivoque : du couple à bas régime, un regain de tonus à partir de 4 000 tours mais beaucoup de bruit dans les oreilles et quelques vibrations dans le pédalier. Ses reprises sont légèrement inférieures à celles de la V6 (167 ch) et ses consommations légèrement supérieures à celles de la 2-litres (113 ch). La paisible routière (version 1.8 essence ou 2.2 diesel) cède donc la place à une automobile plus vigoureuse pourvue d’une boîte de vitesses à la commande un peu récalcitrante et aux rapports extrêmement courts. Dynamiquement, cette “seize soupapes” (140 ch) est une réussite. La tenue de route et le freinage font preuve d’une stabilité remarquable. La direction à assistance variable procure, après un légitime temps d’adaptation, un surcroît d’agrément en manœuvres et en virages serrés. Avec la boîte courte, difficile de conduire en dessous de 4 000 tours. Le quatre-cylindres interprète alors une mélodie moins enivrante que celle du cinq cylindres suédois : cette Laguna musclée rompt totalement avec le confort sonore du reste de la gamme.
L’équipement est assorti à la philosophie un peu particulière de cette “RTi”. Becquet arrière, sièges baquet, nouvelle sellerie noire plus salissante que l’élégant chamarré des autres versions, volant sport, mais ni ABS, ni airbag, ni appuie-tête arrière associés à la rehausse enfant… La RTi, c’est plutôt la voiture de papa que la voiture de la famille, même si le grand coffre, la finition très soignée et l’ergonomie des commandes demeurent ses points forts. L’habitacle de la Laguna manque toujours d’espaces de rangement.
Vendue 147 000 F, cette Laguna RTi coûte 5 500 F de plus (et avec un cheval fiscal supplémentaire) que la version RXE 2-litres à huit soupapes, plus onctueuse.
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Renault Laguna 2.0 S RTi - N° 13 - Mai 1995
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La familiale de Renault se dote d’un tonifiant moteur d’origine Volvo.
Comme certains échangent leur paire de mocassins contre des “santiags”, la Laguna opte pour une mécanique délurée.
Lassée par son image bien polie de familiale douce, silencieuse et un brin lymphatique, la belle Renault a sorti sa boîte à épices. Le nouveau condiment arrive directement de Suède. Le cinq-cylindres de la Volvo 850 a donc servi de base au quatre-cylindres équipant la nouvelle “2.0 16 soupapes”. Principales caractéristiques : nerveux et sonore. Après un essai autour de Paris et sa région, le bilan est sans équivoque : du couple à bas régime, un regain de tonus à partir de 4 000 tours mais beaucoup de bruit dans les oreilles et quelques vibrations dans le pédalier. Ses reprises sont légèrement inférieures à celles de la V6 (167 ch) et ses consommations légèrement supérieures à celles de la 2-litres (113 ch). La paisible routière (version 1.8 essence ou 2.2 diesel) cède donc la place à une automobile plus vigoureuse pourvue d’une boîte de vitesses à la commande un peu récalcitrante et aux rapports extrêmement courts. Dynamiquement, cette “seize soupapes” (140 ch) est une réussite. La tenue de route et le freinage font preuve d’une stabilité remarquable. La direction à assistance variable procure, après un légitime temps d’adaptation, un surcroît d’agrément en manœuvres et en virages serrés. Avec la boîte courte, difficile de conduire en dessous de 4 000 tours. Le quatre-cylindres interprète alors une mélodie moins enivrante que celle du cinq cylindres suédois : cette Laguna musclée rompt totalement avec le confort sonore du reste de la gamme.
L’équipement est assorti à la philosophie un peu particulière de cette “RTi”. Becquet arrière, sièges baquet, nouvelle sellerie noire plus salissante que l’élégant chamarré des autres versions, volant sport, mais ni ABS, ni airbag, ni appuie-tête arrière associés à la rehausse enfant… La RTi, c’est plutôt la voiture de papa que la voiture de la famille, même si le grand coffre, la finition très soignée et l’ergonomie des commandes demeurent ses points forts. L’habitacle de la Laguna manque toujours d’espaces de rangement.
Vendue 147 000 F, cette Laguna RTi coûte 5 500 F de plus (et avec un cheval fiscal supplémentaire) que la version RXE 2-litres à huit soupapes, plus onctueuse.
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