07-06-2019, 04:11 PM
Le billet de M. Rives
Et la photo qui va bien!
Citation :LES JEUNES LOUPS MONTRENT LA VOIE
Tout était trop beau ! Longtemps que l’on n’avait vécu un grand prix aussi intense. Aussi indécis. Aussi prenant. Le règne répétitif des Mercedes était remis en cause. Ferrari avait enfin étalé les forces espérées. Charles Leclerc avait affiché du haut de ses 21 ans la tranquille assurance d’un pilote d’exception, éclipsant comme à Bahrein des champions du monde – Vettel et Hamilton. Mieux enfin : Max Verstappen, dans sa folle poursuite, paraissait soudain capable de dynamiter tout ça ! Plus les tours passaient, mieux sa Red Bull répondait à ses ambitions démesurées. Son retard sur Leclerc, le dominateur du jour, fondait comme de la neige dans la fournaise de Spielberg. L’affrontement entre les deux magnifiques jeunes loups déboucha sur le paroxysme tant espéré. La F1 revivait enfin. Hélas, trois fois hélas, les commissaires sportifs s’en mêlèrent encore ! Le sublime duel avait duré quelques secondes. Mais il entraina plusieurs heures de débats, gâchant tout. Tout ça pour aboutir à un non-lieu qui stigmatise l’incohérence règlementaire. L’essentiel n’est pas ce qu’il s’y est dit. Mais sur ce que l’on avait vécu sur la piste grâce à Verstappen et à Leclerc. Sur rien d’autre. La survie de la F1 en dépend. Personne en haut lieu n’est-il capable d’en prendre conscience ?
GP d’Autriche 2019 – Acteurs et spectateurs s’accordent sur un point que le législateur de la F1 néglige obstinément : trop de place est laissée au tapis vert. On souhaite que les courses se disputent sur la piste et nulle part ailleurs. L’enquête (?) diligentée par les caciques à l’issue du duel Verstappen-Leclerc ne pouvait déboucher que sur un échec : priver Max d’une victoire acquise de haute lutte, ou ne pas accorder à Charles l’avantage qui, au Canada, avait été offert à Hamilton au détriment de Vettel. C’était soit l’injustice, soit l’incohérence. Cela explique la longueur inhabituelle que réclama la décision. Au Canada il avait été reproché à Vettel d’avoir contraint Hamilton de freiner pour ne pas l’accrocher à la suite d’une faute de pilotage dont Sebastian s’était pourtant sorti avec brio.
Lors du GP d’Autriche 2019, Verstappen a fait « pire » (?). Il a carrément poussé Leclerc hors de la piste, ce qui en théorie aurait dû être plus grave aux yeux du législateur. Mais, finalement, les commissaires n’ont vu là qu’un « fait de course ». Canada, Autriche : deux épisodes, deux jugements… et deux verdicts contraires ! Ferrari est en droit de se sentir lésé. L’erreur date du Canada. Pour ne pas la rééditer, les juges sont tombés dans l’incohérence. On applaudit au sauf-conduit accordé à Verstappen en Autriche. Mais il aggrave considérablement celui qui n’avait pas été accordé à Vettel au Canada. Pour échapper à ces erreurs paradoxales, un seul remède : priver les commissaires sportifs du trop large pouvoir dont ils ont le privilège. Et dont ils abusent jusqu’à l’ivresse. La redoutable ivresse du pouvoir, justement.
LES ERREURS DE FERRARI
Déçu, et on le comprend, par l’issue de l’imbroglio de Spielberg, Charles Leclerc n’a pas été battu seulement par le résultat de l’enquête menée (?) par les commissaires sportifs. Il a également été victime d’une erreur stratégique de son équipe. Qui contrairement à ce qu’avaient fait Mercedes et Red Bull s’est qualifiée en sorte d’aligner au départ ses deux F1 rouges en pneus tendres. Là où ses adversaires avaient eu la sagesse de choisir des pneus médiums, plus résistants, pour le départ. Résultat : Leclerc a dû changer ses pneus dix tours avant Verstappen. Si bien qu’en fin de parcours Max vit sa course-poursuite facilitée par des pneus en meilleur état que ceux de Charles. Il sut magnifiquement en tirer parti.
Ferrari a commis une autre bévue, payée celle-là par Vettel. Déjà handicapé pour n’avoir pu disputer la Q3, ce qui lui valut de partir en 9e position, l’Allemand fut victime d’un changement de pneus catastrophique – ses mécaniciens n’étant pas prêts quand il se rua à son stand. Il y perdit une bonne poignée de secondes (6 secondes d’arrêt au lieu des 2’’6 qui furent nécessaires pour Leclerc). Cela lui coûta possiblement la 3e place – qu’il concéda à Bottas pour moins d’une seconde.
Johnny Rives
Et la photo qui va bien!

![[Image: GP-Autriche-2019-Charles-Leclerc-@-DR.jpg]](https://www.classiccourses.fr/wp-content/uploads/2019/07/GP-Autriche-2019-Charles-Leclerc-@-DR.jpg)
¤ GT: 1er ///M ¤ Track: Megane GT3 RS :o) ¤ Daily: 1o6² rallye / Saxo 16V ¤ Cabrio: 2o5 ¤ Break: Megane GT220 ¤ 2roues: Street R '13